Avec la série netflix Makanai, c’est 9 raisons de découvrir la cuisine japonaise tout en douceur. Et si 9 épisodes ne te suffisent pas, la version manga est déjà à 24 tomes…

Envie de te plonger dans un bon livre ou une série captivante tout en explorant la cuisine japonaise ? J’ai la pépite qu’il te faut ! Peut-être as-tu remarqué dans les recommandations Netflix, l’adaptation du manga « La Maison des Maiko », rebaptisée « Makanai, la cuisine des Maiko » pour le streaming. J’ai attendu avant de m’y plonger, souhaitant savourer ce moment en solitaire.

Quel bonheur de (re)découvrir la gastronomie à travers les yeux d’une adolescente, immergée dans le décor pittoresque de l’ancien Kyotô ! Que tu préfères le manga ou la série télévisée, chaque option te promet une pause détente sans prétention, et qui te mettra assurément l’eau à la bouche. Chaque épisode nous offre un plat unique, nous faisant voyager à travers les délices de la cuisine nippone. Bien sûr, le temps imparti ne permet pas de tout explorer, mais c’est un excellent point de départ.

Que ce soit comme cadeau pour les fêtes, pour satisfaire la curiosité d’un ami, ou pour une soirée gourmande en amoureux, je te conseille vivement ces pépites qui introduisent avec finesse à l’univers exquis de la cuisine japonaise. Et si tu te demandes encore quels sont les mets présentés dans la série Netflix, pas de panique ! Je les décrypte pour toi dans cet article.

J’espère que cet article répondra à tes interrogations et si cela te plait, n’hésites pas à me laisser un commentaire à la fin!

La maison des maiko

La maison des maiko est un manga captivant de Aiko Koyama, faisant partie de la prestigieuse collection Noeve Grafx. Toujours en cours de parution avec déjà 24 volumes à son actif, cette œuvre dépeint le quotidien envoûtant des maikos, ces apprenties geishas qui colorent la culture japonaise de leur grâce et de leurs traditions.

L’histoire ne s’arrête pas là puisque Netflix a adapté cet univers dans une série intitulée Makanai, dans la cuisine des Maiko (舞妓さんちのまかないさん). Hirokazu Kore Eda, un réalisateur renommé, a posé sa touche artistique sur les deux premiers épisodes, tandis que les sept épisodes suivants ont été magnifiquement orchestrés par les talents combinés de Megumi Tsuno, Hiroshi Okuyama et Takuma Sato.

Cette adaptation offre un voyage visuel et narratif au cœur de la vie des maikos, en mettant en lumière leur monde et les délices qui agrémentent leur quotidien. Une immersion délicate dans un univers traditionnel, où chaque détail compte.

Synopsis de l’oeuvre

Kiyo et Sumire partent pour Kyotô. Elles ont pour ambition de devenir Maiko, des apprenties geisha. Après quelques semaines, alors que Sumire brille par sa beauté et sa rigueur, Kiyo, malgré ses efforts, ne s’en sort pas. Sur le point de rentrer chez elle, un incident survient. La makanai, la cuisinière de la maison, se blesse et ne peut plus assurer les repas. Kiyo se propose pour prendre le relai et semble avoir enfin trouvé sa voie.

Curry japonais de la maison des maiko

Découvrir la cuisine japonaise à chaque épisode de la série

Episode 1 : Le curry japonais

Le plat phare de cet épisode est le curry japonais. Bien qu’inspiré du plat indien, le curry japonais, prononcé « Kare », s’en distingue nettement. Avec sa consistance épaisse, rappelant un ragoût, il n’est généralement pas très épicé.

Selon les saisons, il se décline : léger en été avec des ajouts comme la tomate ou la crème, et plus riche en hiver avec des ingrédients surprenants tels que le chocolat ou le café. Plus qu’une simple variante, le curry japonais est véritablement un plat distinct. Servi fréquemment avec du riz placé à gauche de l’assiette, il se déguste à la cuillère.

Sa popularité est telle qu’il sert de base à de nombreuses recettes, comme accompagné d’Udon, des nouilles de blé épaisses, ou encore en curry pan, un pain farci de sauce curry.

Episode 2 : Oyakodon et onigiri

Dans ce deuxième épisode de la série Netflix, Kiyo concocte un Oyakodon, un plat à la fois simple et réconfortant. Il s’agit d’un Donburi, un grand bol de riz sur lequel repose une garniture et de la viande. Il y a de multiples versions du Donburi, variant selon les saisons et les régions.

L’Oyakodon, lui, est un mélange de poulet et d’œuf. Son nom signifie littéralement « parent et enfant », en référence au poulet et à l’œuf utilisés dans la recette.

Par ailleurs, Kiyo prépare des onigiri à la prune dans cet épisode. Les onigiri sont des boulettes de riz japonaises, souvent triangulaires, enveloppées d’une feuille d’algue nori. Faciles à emporter, ces en-cas sont aussi délicieux. Kiyo les fourre avec une prune umeboshi, une prune séchée, leur conférant une touche acidulée.

Episode 3 : Umeboshi et Pudding

Les prunes Ume, une fois récoltées, sont immergées dans des tonneaux de vinaigre de riz avec des feuilles de shiso rouge, ce qui leur confère cette teinte écarlate. Après avoir été séchées au soleil, elles prennent l’apparence des pruneaux. Quand ces prunes sont placées au centre du riz blanc, que ce soit dans un bentô ou une boulette de riz, elles évoquent le drapeau japonais.

Dans cet épisode, Kiyo confectionne un pudding à partir de pain et de caramel. Bien que ce ne soit pas typiquement japonais, ce dessert reflète certains aspects de la gastronomie nipponne. Par exemple, les Japonais ont pour habitude de produire et de consommer un pain de mie nommé « shokupan ». Ce pain se distingue par son humidité, lui permettant de demeurer moelleux plus longtemps. Cette particularité provient de la technique du Yudane, sujet que j’avais abordé dans un précédent article. Ce type de pain sera d’ailleurs mentionné à plusieurs reprises au fil de la série.

Episode 4 : Pancakes soufflés et aubergines frites

Une autre gourmandise moderne, typiquement japonaise et ayant gagné en notoriété sur les réseaux sociaux, est le Fluffy Pancake フワフワパンケーキ (Furu furu Pankeeki). Ce sont des pancakes soufflés, légèrement aérés, souvent servis avec de la crème fouettée et des fruits, se transformant en un délicieux dessert.
Dans cet épisode intitulé « Vœux », Kiyo concocte des Nasu no agebitashi なすの揚げびたし, des aubergines frites au dashi, un bouillon clair incontournable de la cuisine japonaise. Elle réalise une découpe Jabara giri sur les aubergines, ce qui signifie qu’elle incise le légume sans le trancher complètement. Après avoir frit l’aubergine, elle la laisse mariner dans un bouillon composé de dashi, de soja et de mirin, jusqu’à ce que le tout refroidisse.

Episode 5 : Tempura et Karaage

Cet épisode met à l’honneur les fritures, avec la préparation par la makanai de tempuras de légumes 天ぷら et de karaage 唐揚げ. Approfondissons chacun de ces mets.

  • Les tempuras sont des beignets japonais généralement à base de légumes. La pâte, réalisée avec de l’eau glacée, offre une couche si fine qu’elle laisse transparaître le légume. Véritables pièces artistiques, les tempuras sont conçus grâce à des découpes spécifiques de divers légumes, aromates ou crustacés. Ces découpes, lors d’une cuisson rapide, adoptent une forme singulière.
  • L’autre spécialité frite mise en lumière par Kiyo est le karaage, un poulet assaisonné puis frit. La viande crue, coupée avec son gras et sa peau, est immergée dans une marinade lui conférant une saveur unique. Ensuite, elle est enrobée d’une pâte à beignet avant d’être frite.

Episode 6 : Ragoût blanc, Amazake et sandwich de fruits

Dans cet épisode, Kiyo nous offre une véritable leçon de maîtrise en cuisinant trois plats aussi étonnants qu’emblématiques de la cuisine japonaise.

  • Le premier est un ragoût à la crème, inspiré du Cream Stew anglais, prononcé クリームシチュー. Parfois appelé Ragoût blanc, ce mets, aussi inattendu soit-il, a été adopté et adapté par les Japonais, à l’instar du curry japonais. D’ailleurs, les deux plats présentent des similitudes, comme la présence de cubes de roux que l’on peut retrouver en supermarché.
  • Quant à l’amazake 甘酒, bien que requérant peu d’ingrédients – du riz, du koji de qualité et un soupçon de gingembre râpé – sa préparation nécessite des connaissances et un équipement spécifique. Il s’agit d’une boisson à base de riz fermenté, douce et onctueuse, consommée chaude ou froide après dilution avec un peu d’eau. Sa réalisation implique l’utilisation d’une yaourtière et un temps de fermentation d’au moins deux jours.
  • Enfin, Kiyo nous fait découvrir les furutsu sando フルーツサンド, des sandwichs aux fruits. Cette préparation, surprenante pour nous Occidentaux, se compose principalement de pain, de crème et de fruits. J’aborde d’ailleurs ce sujet dans mon article dédié aux gâteaux japonais.

Episode 7 : Kagami mochi et Kitsune Udon

En visionnant cet épisode, tu as peut-être été intrigué par une préparation particulière de Kiyo, la makanai. Accompagnée d’un jeune homme, elle découpe en morceaux une pâte blanche et dure. Il s’agit en réalité de pâte de mochi, traditionnellement préparée pour le Nouvel An. La coutume consiste à confectionner du Kagami mochi 鏡餅, des boules superposées de pâte de mochi surmontées d’une orange.

Une fois les festivités terminées, la pâte durcie est décomposée en petits morceaux puis séchée. Dans la série, Kiyo fait frire ces fragments, les immerge dans la sauce soja et ajoute du sel. Ce délice est connu sous le nom de kakimochi ou arare mochi 霰餅. Ces petites gourmandises rappellent les en-cas apéritifs japonais que l’on peut trouver en magasin.

Puis, sous les recommandations de la maîtresse de maison, Kiyo nous dévoile les secrets de la cuisine japonaise en concoctant un Kitsune udon. Elle nous entraîne dans une promenade à travers les ruelles de Kyotô, à la recherche d’ingrédients essentiels : le katsuobushi, copeaux de bonite séchée, et l’algue kombu. Ces deux éléments sont fondamentaux pour préparer le dashi, un bouillon clair omniprésent dans la cuisine nippone. À ce bouillon, Kiyo ajoute des nouilles udon et du tofu frit. Ce dernier élément donne d’ailleurs son nom au kitsune udon, « kitsune » signifiant « renard », en référence à la couleur du tofu évoquant celle de l’animal.

    Episode 8 : Konjac et Tonjiru

    Dans cet opus, Kiyo nous introduit au Konnyaku 蒟蒻, plus communément appelé Konjac en Occident. On peut le trouver en supermarché, souvent classé parmi les aliments diététiques. Effectivement, cette plante est faible en calories. Si en Occident, elle est souvent proposée sous forme de nouilles ou de substitut de pâtes, au Japon, elle est généralement consommée en bloc ou en morceaux, notamment dans l’Oden 御田, un type de pot-au-feu japonais.

    Kiyo nous fait également découvrir une variante de la soupe miso : le Tonjiru 豚汁. Cette soupe se compose d’un bouillon parfumé à la pâte de miso, agrémenté de légumes et de viande de porc.

    Episode 9 : Tamago sando et Nabekko

    Dans cet ultime épisode, Kiyo concocte un mets à la demande de son amie Sumire : de délicats sandwiches à l’œuf, connus sous le nom de Tamago sando たまごサンド. Les Japonais raffolent généralement des textures crémeuses et moelleuses. Ainsi, Kiyo enlève les croûtes d’un pain de mie déjà bien tendre. Elle les fait ensuite frire dans de l’huile et les sucre pour ravir Sumire à son retour. Ces mignardises rappellent nos « chouchous » que l’on peut dénicher dans les fêtes foraines.

    Pour conclure cette première saison en beauté, Kiyo mitonne une soupe garnie de boulettes dénommée Nabekko 鍋っこ. Cette recette traditionnelle associe une soupe sucrée à base de haricots azuki et des morceaux de pâte de mochi. Tout comme la grand-mère de Kiyo avait préparé ce plat pour célébrer le départ de Kiyo et Sumire pour Kyotô au commencement de la série, Kiyo s’attèle à cette recette en l’honneur du départ de l’une des maiko de la maison.

    Même si les intrigues demeurent légères et éphémères, « La Maison des Maiko » s’avère être un trésor pour explorer la cuisine japonaise dans ses moindres détails. C’est à travers les péripéties de la demeure, les confidences des apprenties, leurs disputes, que Kiyo, la makanai, nous fait voyager au cœur de la gastronomie nippone. On y découvre à la fois des recettes traditionnelles teintées de culture, des plats gastronomiques raffinés, des mets simples et réconfortants, ainsi que des créations modernes.

    Selon le support choisi, l’expérience diverge. La série Netflix offre un voyage sensoriel captivant : mise en scène, bande-son, ambiance au sein de la maison, tout contribue à émouvoir, parfois jusqu’à verser une larme de bonheur. Avec Makanai, on a déjà 9 bonnes raisons de découvrir la cuisine japonaise! Le manga, quant à lui, incite à la pratique en proposant, à la fin de certains tomes, des recettes à reproduire ou du vocabulaire pour mieux comprendre le monde des Maiko. C’est une belle occasion d’allier lecture, culture et dégustation.

    Je ne saurais que trop recommander cette œuvre à tous les passionnés de cuisine japonaise de par sa richesse et sa saveur. Certes, sans quelques éclairages, certains pourraient manquer l’aspect culturel de certains mets. Cependant, la tendresse des personnages et l’environnement dans lequel ils évoluent nous charment aisément. Une merveilleuse découverte à diffuser au plus grand nombre !

    Si tu as aimé cet article, tu devrais aimer celui que je t’ai partagé sur le manga cuisine, idéal pour maitriser la gastronomie nippone!

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