Yôkoso ! (bienvenue)
Bienvenue sur mon blog,
Je m’appelle Estelle, j’ai 35 ans (et des poussières) et je vis à Rennes en Bretagne. Je suis originaire de Lille et j’ai deux matous très sympa. Je partage ma passion pour la gastronomie nippone lors d’ateliers de cuisine en Bretagne et en ligne depuis 2022.
Hajimemashite ! (Ravie de te rencontrer)
Parcours le site à la recherche de pépites, laisse toi surprendre et découvre à mes côtés les secrets de la cuisine japonaise et ce qui la rend si populaire !
Pour en savoir plus sur moi, je te raconte ma life plus bas ! 🫣
Arc 1 : Une fausse japonaise ?
Est-ce que tu t’es demandée si j’étais japonaise ? C’est, en tout cas, la fameuse question qu’on me pose souvent, comme si cela avait un impact sur ce que je suis et ce que je fais. Non je ne suis pas japonaise, pas sur le papier du moins. J’ai bien un pied dans l’Asie depuis ma naissance mais pas aussi à l’Est que je l’aurais voulu. Mais c’est pas grave ! Parce que le Japon, je l’ai choisi… Alors pourquoi ce titre racoleur ? Parce que peut être qu’au fond, je suis une fausse japonaise. J’explique.
Une Otaku comme on disait à l’époque
Bon je t’ai dit mon âge, tu ne tomberas pas de ta chaise si je te dis que j’ai passé une bonne partie de mon adolescence dans les mangas, les animés et plus tard, les drama … japonais ! Ouais, pour en mater, c’était une autre époque ! (Netflix n’existait pas !)
Je me souviens du respect et de l’admiration totale que j’ai ressenti quand j’ai découvert les murs recouverts de mangas chez un copain. Un Otaku au cœur tendre qui a gentiment accepté de m’en prêter pour que je m’y mette aussi. Un véritable émissaire qui convertissait la jeunesse. J’en ai dévoré des tonnes au point de finir comme pleins d’autres assis dans les rayons de mon super marché à bouquiner pendant que les parents faisaient les courses.
Je me suis prise d’amour pour la culture japonaise mais, à cette époque, difficile de trouver des personnes avec qui partager cette passion. J’en ai passé des nuits entières sur des forums de manga et de jeux vidéo à papoter avec des oufs comme moi, de tous les coins du monde.
Métro, boulot, manga…
Mais voilà, les mangas c’est cool, mais c’est pas la vraie vie. Et un moment, il a fallu suivre des études et aller bosser. Comme à cette époque Passion ne rimait pas forcément avec travail, j’ai copié les vœux d’études de ma voisine et je me suis retrouvée en entreprise. L’ambiance m’a bien confirmé que
« Le Japon, c’était juste pour le temps libre » !
L’entreprise, ça, c’était la sécurité professionnelle ! (remarque sarcastique)
Pourtant une fois le diplôme en poche, j’ai eu comme un sursaut inconscient. Je me suis dit que je pouvais enfin passer au dessert. J’ai tenté de m’inscrire à l’Inalco pour suivre une licence de japonais mais j’ai été mal renseigné et j’ai manqué la rentrée. Comme je n’avais pas de plan B, j’ai fini dans la fac de Lille qui… proposait le même diplôme ! Une licence de japonais à deux pas de chez moi, coup du sort ou destiné… on ne saura jamais !
Au final, ce fut 3 années de liberté totale que j’ai validé haut la main (étonnant pour une ancienne cancre). J’ai voyagé au Japon, rencontré d’autres passionnés et me suis découverte une vrai curiosité pour les études.
La salari-woman
Cette brève parenthèse s’est vite heurtée à des doutes. Certes j’ai appris le japonais et puis ? 3 ans c’est clairement pas suffisant pour en vivre.
Il faut un vrai projet professionnel, comme disait les profs.
Et surtout je suis qui, moi, pour prétendre faire partie de l’élite qui vivra de sa passion. J’ai donc ressorti mon tailleur et me suis remise à passer des entretiens. Un peu comme ces travailleurs japonais qui ne rêvent pas et qui se dédient à un travail de bureau. Je suis devenue une Salari-woman sans vagues, attendant patiemment le jour où je deviendrais quelqu’un. (Elle est là, la fausse japonaise !)
Arc 2 : Et à part le Japon ?
En 2015, je trouve un travail en entreprise et je deviens végétarienne. Ne cherche pas, il n’y a pas de lien de cause à effet. Je passe près de 10 années à développer une carrière loin du Japon. J’enchaine les voyages, je prend en compétence et en responsabilités et j’obtiens un max de reconnaissance. Un vrai pied de nez à la cancre que j’étais ! Une vie à 1000 à l’heure qui ne se fait pas sans égratignures, soyons honnête. Bonjour les responsabilités, les compétences, le salaire et la charge mentale au bord de l’implosion.
En parallèle, je me penche sur mon alimentation. Je bouquine, regarde des vidéos, teste des recettes de cuisine vegan. Je me fais accompagner par des professionnels de la santé et de la nutrition. Je suis connue comme « la fille au tupperware » sur mon lieu de travail. Celle qui ne dépense pas un rond dans les fast-food du coin à 12h et qui mange du fait-maison.
Pourtant, je ne suis pas irréprochable. Parfois j’envoie bouler mes principes, je fais des crises de boulimie, je suis obsédée par la bouffe réconfort et je me suralimente. Et toute cette contradiction, je ne me l’explique pas.
Je finis même par accepter que « ma vie sera toujours ainsi, c’est tout ».
Et si…
Alors je ne vois qu’une solution, me pencher sur la « psychologique » de mon alimentation. Pourquoi je mange ? Comment je mange ? Qu’est-ce que je me dis quand je mange ? Quels sont mes liens avec la nourriture ? Bref, je me questionne.
J’en arrive plus ou moins à la conclusion que quelque chose ne va pas. Il y a une ombre au tableau et je cours tellement dans tous les sens que je ne parviens pas à définir ce que c’est. Il faudrait que je puisse ralentir pour réfléchir. Et là, surviens, une pandémie qui met tout le monde à l’arrêt. Me voilà en tête à tête avec moi-même, forcée de faire des choix judicieux dans mon alimentation et surtout sans sources de stress extérieur. Cette pause se révèlera salvatrice pour moi. Je me sens plus apaisée, je retrouve de la curiosité et je découvre le désert de ma vie en dehors du travail.
Arc 3 : Le Japon contre-attaque
Peu à peu, je bouleverse mes habitudes. J’ai envie de changement dans mon quotidien. Que pourrais-je faire de mon temps libre ? Quelles étaient mes passions plus jeune ? Qu’ai-je laissé derrière moi ?
Comme sorti d’un épais brouillard, le Japon pointe le bout de son nez. Et si je prenais des cours de japonais ? J’intègre une association, assiste aux cours de langue et une étincelle se ravive en moi, un sentiment de confort trop longtemps perdu. J’ai hâte de retrouver mes camarades de classe chaque mardi soir avec lesquels je révise le week-end… autour d’une bière évidemment. Et je retrouve ce qui me manquait depuis si longtemps, une passion dévorante pour le Japon, sa culture, sa langue et surtout sa cuisine.
Bientôt, toute mon attention est portée sur mon passe-temps plutôt que sur mon travail. Les relations se tendent, j’ai envie de changer d’air et de cadre et le poids du temps perdu me pèse. Je suis adulte désormais, j’ai les épaules solides, je suis prête à me lancer. Alors, j’organise mon départ : de mon métier, de ma boite et de la ville ou je vis.
Comme disait un poête des temps moderne…
« J’ai pas le temps, mon esprit glisse ailleurs »
C’est en fredonnant le générique de Prison break que je quitte chaque soir mon travail pour organiser la période de ma vie que j’appelle « Le Japon contre-attaque ». A 10 mois de mon départ, je fais des plans et des budgets pour préparer un projet qui deviendra Umikan. Je découvre Rennes, ma ville d’accueil, je sonde les études de marché et je discute avec des locaux. C’est encore flou à ce stade mais ce qui est sur c’est qu’il y aura:
de la bouffe, du Japon et surtout du partage (beaucoup de partage).
Bref, les jours filent comme des voitures (encore une réf !) et me voilà arrivée en Bretagne pour proposer des ateliers de cuisine japonaise. L’accueil est un peu timide au départ mais tous les doutes s’estompent lorsque je parle de cuisine avec vous, alors je m’accroche.
Le Japon pour la vie 🍊
Plus je me nourris de cuisine japonaise, plus mon appétit grandit. Je lance le blog en 2023 avec l’envie de partager mes découvertes et fonder une communauté autour de la gastronomie du Japon. Plus le projet avance et plus j’aligne mes valeurs et mon discours.
Avec toi, je veux cuisiner des produits de qualité, manger en pleine conscience, admirer ce qu’il y a dans nos assiettes, découvrir de nouvelles saveurs, apprendre, comprendre et surtout apprendre !
De « Tiens, si je reprenais des cours de langue japonais ? », je passe à:
« peut être pourrais je à nouveau voyager là-bas et t’emmener avec moi ? Peut être qu’on pourrait faire un Japan food tour au Japon ? Peut être qu’on pourrait cuisiner avec les plus grands ? Peut être qu’on pourrait tous être le Chef de sa propre cuisine ?».
Mais il est sans doute trop tôt pour parler de tout ça…
Bienvenue (Yôkoso) sur Umikan, un lieu de partage et d’échange pour maitriser la cuisine japonaise et mettre un zeste de Japon dans ton quotidien !
Umikan c’est l’odeur des mandarines, un néologisme de mon cru. La mikan est un agrume japonais. Une mandarine douce et sucrée qui me fait penser au soleil (comme celui du pays du soleil levant).
Ce blog est à l’image de ce fruit : vitaminé, réconfortant et sans pépins !