Je le répète souvent à mes étudiants : de bons outils font souvent la différence en cuisine. Voici donc une liste des ustensiles que je trouve super utiles pour tout débutants en cuisine japonaise.
Quand je me suis lancée dans la cuisine japonaise, j’ai commencé avec ce que j’avais sous la main. C’est tout à fait normal de ne pas investir dès le début, d’autant que le bon matériel a un prix. Et puis, avant d’investir dans un outil de qualité, on peut aussi se rabattre sur un modèle de moyenne gamme le temps de se faire la main. Nous n’avons pas tous des centaines d’euros à mettre dans des ustensiles de cuisine.
Comme la question des produits que j’utilise me revient souvent, je me suis dit qu’un article complet sur les « ustensiles essentiels » pour démarrer répondrait aux nombreuses demandes. Alors, voici la liste de ceux que j’utilise, que je recommande pour commencer, et des explications sur leur utilité.
La liste des essentiels selon… moi
J’ai sélectionné pour toi quelques outils à avoir dans ta cuisine pour démarrer la cuisine japonaise. Bien sûr, il s’agit d’une liste non exhaustive, sinon cet article serait très, très long. J’ai tâché d’épurer le contenu pour que tu ne te focalises que sur l’essentiel et surtout pour que tu puisses t’équiper en bonne référence avec un budget accessible.
Les ustensiles essentiels pour cuisiner
Voici les ustensiles essentiels pour les préparations et pour cuisiner plus simplement :
- Saibashi 菜箸: ce sont tout simplement des baguettes japonaises que l’on utilise pour cuisiner. Leur particularité, c’est qu’elles sont très longues et souvent en bois. Elles sont généralement très résistantes aux températures par exemple et sont dépourvues de décoration comme le laquage. On les utilise pour préparer les plats. Elles plongent dans l’eau bouillante, dans les poêlées ou les bains d’huile. Il est donc préférable qu’elles n’aient pas d’ornement. En utilisant des saibashi, on évite d’approcher les mains trop près des sources de chaleur et donc on évite les brûlures. On préserve également les jolies baguettes ornementées pour la table.
- Voici l’une des paires de Saibashi que j’utilise.
- Natte en bambou : en japonais Makisu 巻き簾, elle est indispensable aussi bien pour la confection de makis, les rouleaux de riz vinaigré garnis de poisson et de crudités, que pour la décoration. Effectivement, le tapis de bambou peut également être utilisé comme set de table, donnant une touche japonaise à ta tablée.
- Cuillères doseuses : c’est mon petit conseil personnel. Cela ne semble pas aussi essentiel et pourtant, les tailles de cuillères peuvent avoir un réel impact sur le résultat d’une recette. Dans ce cas, autant se simplifier la vie en ayant une taille « standard » pour toutes ses recettes. Tu peux t’équiper des sets de cuillères facilement avec toutes les dimensions référencées dessus directement.
- Plaques et grilles: Les Japonais sont friands de plaques en inox et de grilles pour déplacer, faire reposer ou disposer les ingrédients. Ces jolies plaques existent en de multiples tailles selon la quantité de portions que tu cuisines. On peut les utiliser pour rassembler les légumes entiers ou coupés, pour déplacer les préparations ou simplement pour retenir l’excédent d’huile de friture. En plus, elles se superposent et se rangent sans prendre de place. Parfait pour une cuisine bien rangée !
- J’utilise des plaques de différentes tailles que tu peux retrouver ici.
- Spatules: J’ai toujours plusieurs spatules souples dans mes tiroirs de cuisine semblables à des maryses. Quand je me mets aux fourneaux, c’est le premier outil que je sors. C’est pratique pour ne pas perdre une miette des préparations en raclant les bords ou pour bien homogénéiser les préparations. Et de nos jours, certaines supportent bien les températures. C’est aussi plus pratique que les ustensiles rigides comme les cuillères pour manipuler les condiments japonais, comme le miso par exemple.
- Voici le lien vers les spatules souples que j’utilise.
- Sacs congélation: Les Japonais sont des adeptes des sacs de congélation. En effet, ils préparent souvent ce qu’ils appellent les « tsukemono » 漬物, des aliments qui marinent dans du vinaigre, du sel ou des préparations assaisonnées. Alors oui, une boîte fait très bien l’affaire, mais il y a toujours le risque que certains ingrédients ne soient pas totalement immergés. Avec le sac de congélation, on peut facilement manipuler la préparation pour faire en sorte que la marinade se répande partout. Pour des soucis de protection de l’environnement, j’utilise des sacs lavables qui vont même au congélateur !
- Je me suis procurée ce lot de sac de stockage pratiques et en plusieurs tailles.
Les ustensiles essentiels de découpe
Pour obtenir des résultats comme au Japon, il existe toute une gamme d’ustensiles qui font la différence dans la préparation de certains plats.
- Les râpes japonaises, appelées « Oroshigane » 下し金 ou « Oroshiki », sont ultra pratiques. Elles diffèrent des râpes occidentales. On en trouve de deux sortes : en peau de requin ou en métal. Les modèles en peau de requin sont généralement utilisés pour obtenir le wasabi. On gratte la tige de la plante contre une surface granulée pour obtenir une purée. Les râpes en métal, un peu plus rigides, sont dotées de petits picots sur leur surface. On les utilise pour le gingembre, le radis daïkon ou l’ail. Ce petit outil, qui ne paye pas de mine, permet d’obtenir des purées lisses sans effort.
- Suri motoshige du site Nishikidori
- Oroshigane en métal du site Nishikidori
- Le mortier et le pilon : appelés en japonais « Suribachi » すりばち et « Surikogi » 擂り粉木. . Il s’agit d’un bol rainuré dans son fond et parfois avec un bec verseur. Certains sont dotés de caoutchouc à leur base pour éviter de faire déraper le bol. Ils peuvent même être utilisés en tant que bol. On y dépose les ingrédients et épices, et on effectue des rotations dans le fond avec le pilon jusqu’à obtenir une poudre ou une purée. Les effluves des ingrédients se répandent et il ne reste plus qu’à racler pour récupérer le résultat. Un véritable atout en cuisine !
- Voici la référence du modèle que j’utilise.
- Voici une autre référence de Suribachi avec un bec verseur du site Kyoto Boutique.
- Couteau Santoku 三徳: Si l’on ne devait en acheter qu’un, ce serait le couteau Santoku. Ce n’est pas un secret, les Japonais ont un savoir-faire exceptionnel pour le maniement de l’acier et pour la confection de découpes. Évidemment, cela a un prix, et pour démarrer, je recommande de commencer par un Santoku, un couteau pour trois découpes : trancher, ciseler et émincer. Une lame polyvalente mais particulièrement utile pour commencer.
- Voici un modèle de couteau Santoku disponible sur le site Kyoto Boutique.
Les ustensiles essentiels de cuisson
Quand il s’agit de cuisson, en cuisine japonaise, on trouve aussi des ustensiles très pratiques qui facilite la vie.
- Couvercles adaptables Otoshibuta 落し蓋 : ce sont des couvercles que l’on utilise en cuisson sur des poêles ou casseroles. On en trouve en bois avec une poignée ou en acier. Ils sont généralement plus petits que la taille du plat et on les dépose directement sur les ingrédients. Cela permet de cuire uniformément les ingrédients. Les modèles en acier sont particulièrement pratiques car ils sont sous forme d’éventail, ce qui permet de s’adapter à toutes les tailles de plats.
- Tu trouveras le modèle en acier d’Otoshibuta que j’utilise.
- Poêle à Tamagoyaki : « makiyakinabe » ou « tamagoyaki pan », cette poêle de forme carrée ou rectangulaire permet la réalisation de rouleaux d’omelette Tamagoyaki dont tu trouveras la recette sur le blog. Ses bords larges permettent de façonner le rouleau d’œuf en fin de cuisson. La poêle peut ensuite être utilisée comme une poêle normale pour cuire toute sorte d’aliment.
- J’ai testé plusieurs modèles et ils ne se valent pas tous. Voici la poêle à Tamagoyaki que j’utilise.
Les ustensiles essentiels pour le riz japonais
La cuisson du riz est un véritable rituel et, là aussi, de nombreux ustensiles peuvent faciliter la préparation de certains plats.
- La spatule à riz dite « Shamoji » 杓文字 est souvent en bois, en bambou, laquée ou en plastique. Le riz y adhère peu. On s’en sert aussi pour répartir le vinaigre sur le riz vinaigré. Elle est souvent incluse comme ustensile avec les autocuiseurs à riz.
- Tu trouveras une shamoji de qualité sur le site de Nishikidori.
- Passoire à riz : dans la cuisine japonaise, on lave le riz à de nombreuses reprises. Pour éviter le gaspillage d’eau et optimiser le lavage, il existe des passoires spécialement conçues pour cela. Évidemment, elles peuvent aussi être utilisées pour d’autres ingrédients à nettoyer. L’avantage est que leur grille d’évacuation ne laisse pas passer les grains de riz et se situe au niveau du bec verseur. Pratique pour procéder aux nombreux nettoyages sans perdre de temps.
- L’un des modèles que j’utilise vient du site Nishikidori et est parfait pour 2-3 personnes.
- Panière pour égoutter les nouilles : Pour les nouilles, on utilise le « zaru » 笊, un panier en bambou tressé. On peut aussi y laisser sécher des ingrédients comme des herbes aromatiques ou des saumures.
- Tu trouveras des Zaru sur le site de Kyoto boutique.
- Autocuiseur à riz : cocotte à riz ou rice cooker, c’est la même chose. On trouve des modèles avec une seule fonction et d’autres avec des possibilités presque infinies ! J’ai choisi le modèle Sakura de la marque Yum Asia car il est accessible et a de multiples fonctions comme cuire du pain, des gâteaux, des soupes ou… du riz ! Pour connaître les critères à prendre en compte pour choisir son autocuiseur à riz japonais, consulte cet article.
J’espère que cette liste non exhaustive d’ustensiles essentiels pour débuter la cuisine japonaise t’aidera à t’équiper pour tes prochaines recettes. N’hésite pas à me partager en commentaire les ustensiles que tu utilises et qui ne figurent pas dans cette liste. Il est évident que je n’ai pas tout inclus, car je me suis concentrée sur ce que j’utilise presque quotidiennement pour le b.a.-ba des recettes. Je ne manquerai pas de compléter cet article pour les personnes plus expérimentées en gastronomie japonaise.
Bonnes préparations et régale-toi avec tes nouvelles créations culinaires !
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