On pourrait croire que patate douce et sauce soja ne font pas bon ménage et c’est pourtant le mix incroyable de la recette du Daigaku imo.
L’automne est et reste pour moi la plus jolie des saisons. En plus de pouvoir admirer les feuilles aux couleurs flamboyantes, c’est aussi dans l’assiette que je tire tout mon plaisir.
Et aujourd’hui, j’ai envie de te proposer une recette gourmande, réconfortante et presque régressive avec trois fois rien ! Souvent consommée lors des festivités d’Otsukimi, le daigaku imo est un trésor sucré comme on l’adore.
Réalisé à partir de patate douce à chair blanche et d’un caramel sucré salé, on la déguste en dessert ou en goûter avec la même gourmandise. Laisse moi te conter les origines de ce plat et surtout te partager les secrets pour varier ce délicieux encas. En bonus, je te partage même mes meilleurs conseils à prendre en compte pour réussir cette préparation selon tes préférences ! Une douceur qui, je suis sûre, fera l’unanimité !
C’est quoi le daigaku imo ?
Le daigaku imo 大大芋, c’est un petit trésor de la cuisine japonaise qui te fera craquer dès la première bouchée. Dessert ou gouter, selon ton envie, cette recette est tellement succulente que tu auras du mal à t’arrêter. Facile à préparer, c’est l’encas parfait pour un moment de douceur.
Le daigaku imo, qui signifie littéralement « patate douce de l’université », est une spécialité à base de patates douces et de mélasse. La magie opère lorsqu’on les frit et qu’on les enrobe d’une fine couche de caramel.
En effet, c’est ce processus qui leur confère une chair fondante à l’intérieur, tandis que l’extérieur reste agréablement croustillant. Et le clou du spectacle ? Chaque morceau est recouvert uniformément de ce caramel, ajoutant une touche sucrée absolument divine.
Peu importe l’occasion, le daigaku imo promet un moment de pur plaisir, combinant à la perfection la douceur de la patate douce et le craquant du caramel.
Patate douce et sauce soja, l’encas des étudiants
L’origine du daigaku imo, ce délice qui fait frémir les papilles, est aussi fascinante que son goût. Le nom lui-même est un clin d’œil à sa popularité parmi les étudiants. En effet, « daigaku » signifie « université » en japonais. Cette tradition remonte à l’époque qui s’étend de l’ère Taisho à l’ère Showa, couvrant une période allant du début du 20ème siècle jusqu’aux alentours de 1989.
À l’époque, les étudiants de Tokyo raffolaient de ce snack à la fois bon marché, facile et rapide à préparer. Initialement, les patates douces étaient simplement trempées dans du miel, un procédé simple mais exquis.
À Osaka et Kyoto, une petite variation apportait à ce mets une touche locale. Effectivement, les patates douces étaient coupées en rondelles et cuites au four avec un peu de sauce soja, ajoutant une dimension savoureuse au snack.
Aujourd’hui, ce qui ravit nos papilles est une harmonieuse fusion de ces deux méthodes. Le daigaku imo contemporain se présente sous forme de morceaux irréguliers, généreusement recouverts d’un caramel au soja et saupoudrés de sésame noir. Et cette version actuelle allie douceur et umami. Une fusion de saveurs qui continue de séduire aussi bien les étudiants que les gourmets du monde entier.
Que retrouve-t-on dans la recette du daigaku imo?
Commençons par la vedette du plat : la patate douce à chair blanche, connue sous le nom de Satsuma imo au Japon. Appréciée pour sa richesse nutritive, sa capacité à rassasier et sa douceur naturelle, elle vient principalement de la préfecture d’Ibaraki. En effet, il s’agit du plus grand producteur de tubercule du pays. La variété Satsuma imo est très souvent consommée rôtie sans aucun assaisonnement. Tout comme une banane, à l’automne notamment, on la mange en « Yaki imo ». D’ailleurs, elle est si savoureuse qu’on n’a besoin d’ajouter rien d’autre… enfin, presque.
Dans le cas du daigaku imo, l’ingrédient secret c’est le caramel à la sauce soja. C’est une astuce culinaire assez courante au Japon. On fait fondre du sucre avec un peu d’eau et de sauce soja pour obtenir un caramel brun foncé. Ce n’est pas juste pour le look ; ce caramel sucré-salé est absolument divin. En effet, il enrobe les morceaux de patate douce d’une couche irrésistible.
Enfin, les graines de sésame noir ajoutent la touche finale parfaite. Elles sont choisies pour leur douceur en bouche et leur esthétisme. Bien qu’on puisse varier les types de graines de sésame, les noires sont préférées pour leur saveur plus légère et leur apparence plus raffinée sur le plat.
Y’a pas que la patate douce et la sauce soja: les variantes
La recette du daigaku imo connaît plusieurs variantes qui jouent sur les saveurs et les textures. L’une des versions populaires est le Kokutô daigaku imo. En effet, dans cette recette, les patates douces sont enrobées d’un sucre brun. Cela offre une douceur plus prononcée et un petit twist au goût traditionnel.
Le daigaku imo classique utilise de la mélasse, ce résidu sirupeux issu de la cristallisation du sucre. C’est cela qui créer une couche caramélisée qui fait toute la spécificité du plat. Mais la créativité ne s’arrête pas là. En Chine, par exemple, on n’hésite pas à remplacer la patate douce par de l’igname, de la pomme, ou même de la banane.
Pour ceux qui aiment expérimenter, le Taro kenpi (ou patate douce kenpi) offre une alternative intéressante. Elle apporte une texture différente et un goût unique.
Quant au choix des graines, si le sésame noir est le plus courant pour son esthétisme et sa légèreté en goût, il existe autant de variante. Par exemple avec des graines de sésame dorées ou des amandes effilées, on obtient une nouvelle dimension à la recette, tant au niveau visuel que gustatif.
Les conseils pour adapter la recette à tes préférences
Voici quelques conseils pour te guider dans la réalisation de cette recette:
- Tout d’abord, il est bon de savoir que le caramel a tendance à durcir rapidement. Il est donc préférable de consommer ces douceurs lorsqu’elles sont encore chaudes ou tièdes. Attention cependant à prendre garde aux risques de brûlures.
- Concernant la méthode de cuisson, tu as le choix. Une option consiste à frire les patates douces. Puis on les saupoudre de sucre avant de les faire sauter rapidement à la poêle. Cela permet d’obtenir un extérieur croustillant avec un cœur tendre.
- L’autre méthode consiste à faire fondre le sucre directement à la poêle avec un peu d’eau. Puis on y immerger ensuite les patates douces frites. Je la trouve plus pratique et le résultat est selon moi plus savoureux. En effet, cette technique enrobe uniformément les morceaux d’un délicieux caramel.
- Si tu préfères éviter une friture trop grasse, sache que tu n’as pas besoin d’utiliser un grand bain d’huile. Avec juste quelques cuillères à soupe d’huile dans une poêle suffisamment profonde, tu peux obtenir un effet « frit ». Et cela sans submerger complètement les patates douces. Cette méthode peut rendre le plat un peu plus sec, mais c’est une question de goût.
- Enfin, la découpe de la patate douce influence également la texture et l’expérience gustative. Tu peux choisir de la couper en rondelles d’environ 5 à 8 mm d’épaisseur pour une cuisson rapide et uniforme. Ou comme c’est le plus commun, en morceaux irréguliers de taille équivalente pour un aspect plus rustique et traditionnel. Pour cela, on coupe le légume à la japonaise. C’est-à-dire qu’on tourne légèrement la patate douce après chaque coupe pour obtenir des morceaux en biseau. Cela permet une meilleure absorption du caramel.
Recette du Daigaku imo
Ingrédients pour 2 personnes :
1 patate douce à chair blanche
2 CAS de sucre
2 CAS d’eau
1 CAS de sauce soja
Temps de préparation: 30 min
Niveau de difficulté: 💪🏼Facile
Equipement nécessaire
Un saladier
Un bain d’huile
Une poêle
Etapes de la recette
Retirez les extrémités de la patate douce à l’aide d’un couteau. Épluchez-la si besoin. Cette étape n’est pas obligatoire, et généralement la peau est conservée pour la préparation. Si votre légume est abîmé comme le mien, vous pouvez retirer la peau.
Coupez la patate douce en rondelles d’environ 5-8 mm ou en morceaux irréguliers mais de taille équivalente. Pour cela, faites à chaque fois un quart de tour puis coupez le légume jusqu’à arriver à la fin.
Plongez les morceaux dans un grand saladier d’eau pour éviter qu’ils noircissent. Après 15 min, séchez les de sorte qu’il y ait le moins d’humidité possible.
Pendant ce temps, faites chauffer un bain d’huile à 170 °C. Une fois la température atteinte, séchez les morceaux de patate soigneusement. Puis plongez les dans l’huile pendant au moins 12 min ou jusqu’à obtenir une coloration brune.
Déposez les morceaux sur un essuie-tout et préparez le caramel.
Dans un bol, mélangez le sucre, l’eau et la sauce soja. Faites chauffer une poêle et versez le mélange. Remuez pour dissoudre le sucre puis laissez chauffer jusqu’à épaississement. Le mélange doit frémir intensément. Versez les morceaux de patate dans le caramel et mélangez jusqu’à ce que le caramel ait complètement recouvert les morceaux de patate douce. Parsemez de graines de sésame, mélangez à nouveau et déposez chaque morceau sur une assiette ou un plat recouvert d’une feuille de papier cuisson.
Une fois tiède, transférez dans un bol pour servir. Consommez à l’aide d’un pic à brochette.
Pour cet article, je me suis grandement inspirée de la recette de A vos baguettes, un blog culinaire que je consultais quand j’étais plus jeune.
Régales toi avec ce mix incroyable de patate douce et de sauce soja et n’hésites pas à me laisser un commentaire ci-dessous pour me partager tes idées, tes remarques ou me poser tes questions!
Une faute ou un information manquante? N’hésites pas à m’écrire pour que je puisse rectifier cela. On est humain!