Si l’alcool de riz est trĂšs prisĂ© lors des festivitĂ©s et cĂ©rĂ©monies officielles, il existe en rĂ©alitĂ©, un alcool japonais pour chaque occasion.

Au Japon, tout comme ailleurs dans le monde, l’Ă©ventail des alcools est vaste. Les Japonais consomment et produisent toute une variĂ©tĂ© de boissons comme des biĂšres, des vins, des spiritueux ou des whiskys, pour n’en nommer que quelques-unes.

MĂȘme si le terme « sakĂ© » dĂ©signe globalement l’alcool, il est plus appropriĂ© d’utiliser le terme « nihonshu » pour parler du vin de riz, la boisson nationale japonaise. C’est Ă  celle-ci qu’on pense quand on parle d’alcool japonais et cela Ă©vitera toute confusion.

Pour approfondir le sujet, il est essentiel de saisir le rapport particulier que les Japonais entretiennent avec l’alcool, diffĂ©rent de celui des EuropĂ©ens. La boisson est perçue comme un moyen de sociabilisation, favorisant la convivialitĂ© et le partage. Il est courant de servir ses voisins, de porter un toast avec le mot « kanpai » qu’on peut traduire par « santĂ© », en particulier avec ses collĂšgues lors de « nomikai », des rassemblements pour boire.

Cependant, avec la montĂ©e du tĂ©lĂ©travail et la sensibilisation globale aux dangers de l’alcool, la consommation a tendance Ă  diminuer depuis les 20 derniĂšres annĂ©es. Cette baisse a mĂȘme poussĂ© le gouvernement Ă  encourager la consommation auprĂšs des jeunes afin de prĂ©server les revenus issus des taxes sur l’alcool.

Si l’alcool japonais est en perte de vitesse au Japon, il gagne en revanche en popularitĂ© Ă  l’international. Aujourd’hui, le marchĂ© propose aussi bien du nihonshu, du vin de prune, de la biĂšre, du whisky, du gin, du rhum et mĂȘme du vin japonais !

Alors, quel alcool boivent les japonais ? Je vais tout t’expliquer.

J’espĂšre que cet article rĂ©pondra Ă  tes interrogations et si cela te plait, n’hĂ©sites pas Ă  me laisser un commentaire Ă  la fin!

Le nihonshu æ—„æœŹé…’, l’alcool signature japonais

Lorsqu’on entend le terme « sakĂ© », on pense immĂ©diatement Ă  l’alcool japonais, et plus prĂ©cisĂ©ment au vin de riz. Toutefois, il est plus appropriĂ© d’utiliser les termes « seishu » ou « nihonshu » æ—„æœŹé…’ en rĂ©alitĂ©.

Bien qu’on l’appelle « vin », le raisin n’entre pas du tout dans sa composition. Le nihonshu est une boisson alcoolisĂ©e fermentĂ©e Ă  partir de riz, d’eau minĂ©rale et de koji, un type de champignon. GĂ©nĂ©ralement, le nihonshu est considĂ©rĂ© comme un vin de table, avec une teneur en alcool oscillant entre 14 et 20%, et non le fort digestif de fin de repas dans certains restaurants asiatiques.

Choisir et déguster un nihonshu

La qualitĂ© du nihonshu dĂ©pend Ă  la fois de la puretĂ© de l’eau utilisĂ©e pour sa fabrication et du degrĂ© de polissage du grain de riz. En gĂ©nĂ©ral, plus le grain est poli, meilleure sera la qualitĂ© du sakĂ©.

Un nihonshu peut ĂȘtre:

  • doux, appelĂ© « amakuchi »,
  • ou sec, nommĂ© « karakuchi ».

On peut le déguster:

  • chaud « atsukan »,
  • Ă  tempĂ©rature ambiante « hitohada »
  • ou frais « hiya ».

La production du sakĂ© japonais commence en automne et se termine au printemps, laissant l’Ă©tĂ© pour sa maturation. Son cycle est donc d’une annĂ©e, et il n’est pas recommandĂ© de le conserver plus longtemps. C’est une boisson sensible aux variations climatiques, et Ă  l’instar du vin, il peut y avoir des annĂ©es fastes comme des moins bonnes.

Si tu es novice en matiĂšre de nihonshu

Je te suggĂšre de commencer par un Junmai ou Junmai Ginjo. Ce sont des sakĂ©s sans ajout d’alcool distillĂ©, offrant une rondeur et des saveurs plus simples. Il est prĂ©fĂ©rable de les dĂ©guster frais, mais pas glacĂ©s, soit dans une petite coupe appelĂ©e « sakazuki » ou « choko », soit d’une bouteille en cĂ©ramique le « tokkuri ».

Il convient de distinguer le nihonshu des autres alcools japonais ou Ă©trangers de part son importance dans la culture et l’histoire japonaise. Le sakĂ© japonais est une boisson cĂ©rĂ©monielle vers laquelle on revient pour les occasions spĂ©ciales et les fĂȘtes.

Fûts de nihonshu

Le shĂŽchĂ» 焌酎, IdĂ©al pour un cocktail japonais

Le shĂŽchĂ» (焌酎) est une eau-de-vie distillĂ©e Ă  partir de divers ingrĂ©dients tels que le riz, la pomme de terre, le sarrasin, l’orge, ou encore le sucre brun. On trouve Ă©galement des versions Ă  base de chataĂźgne ou de shiso selon les rĂ©gions et saisons.

À l’instar du nihonshu, cette boisson est fermentĂ©e Ă  l’aide du koji, un champignon. Le taux d’alcool du shĂŽchĂ» est plus Ă©levĂ© que celui du nihonshu, oscillant entre 20 et 45%.

Les shĂŽchĂ» distillĂ©s une seule fois sont appelĂ©s « honkaku » (æœŹæ Œ) ou « otsurui » (äč™éĄž) et sont de meilleure qualitĂ© que les « kĂŽrui » (ç”Č類), shĂŽchĂ» distillĂ©s Ă  plusieurs reprises.

Comment déguster un ShÎchû

Il est courant de dĂ©guster le shĂŽchĂ» pur avec quelques glaçons, ou bien diluĂ© dans de l’eau plate « Mizuwari » ou gazeuse « Sodawari ». Cependant, il se marie aussi aisĂ©ment avec du thĂ© Oolong, des jus d’agrumes ou de fruits frais, crĂ©ant ainsi un cocktail appelĂ© « Chu hai » (é…Žăƒă‚€). À noter que l’Ă©quivalent du shĂŽchĂ» en Chine est le Baijiu et en CorĂ©e, le Soju.

Le « lemon sour », prononcé « remon sawa », est sans doute le cocktail Chu hai le plus populaire.

ShĂŽchĂ» alcool japonais

Les biĂšres ăƒ“ăƒŒăƒ«, pour tous les budgets

Les biĂšres japonaises figurent parmi les boissons alcoolisĂ©es les plus vendues au Japon et sont probablement les alcools nippons les plus reconnus Ă  l’Ă©chelle internationale. Il s’agit, en gĂ©nĂ©ral, de biĂšres blondes rafraĂźchissantes et lĂ©gĂšres, titrant autour de 5° d’alcool et Ă©laborĂ©es Ă  partir de malt.

À l’image de l’Europe, on peut dĂ©guster au Japon:

  • des biĂšres pression, appelĂ©es « nama biru » ç”Ÿăƒ“ăƒŒăƒ«,
  • des biĂšres en bouteille nommĂ©es « bin biru » ç“¶ăƒ“ăƒŒăƒ«,
  • et depuis quelque temps, des « ji biru » ćœ°ăƒ“ăƒŒăƒ«, qui sont des biĂšres artisanales brassĂ©es par des Ă©tablissements indĂ©pendants.

Ces biĂšres te sont peut-ĂȘtre familiĂšres si tu frĂ©quentes les restaurants asiatiques : les marques japonaises ont en effet rĂ©ussi Ă  s’exporter avec brio. Parmi les plus connues, citons Asahi, Sapporo, Kirin, ou encore Malts Suntory.

BiĂšre sans alcool … ou presque!

Au Japon, on dĂ©couvre aussi les « Happoshu » ç™șæłĄé…’ ou biĂšres dites de « troisiĂšme catĂ©gorie ». Ces boissons alcoolisĂ©es sont Ă©laborĂ©es avec des substituts de malt tels que le soja, le maĂŻs ou les pois. Leur saveur se rapproche de celle des biĂšres traditionnelles, mais elles sont commercialisĂ©es Ă  un prix infĂ©rieur en raison de leur faible teneur en malt et, par consĂ©quent, de leur moindre taxation.

Si tu recherches une version sans alcool, il te faudra repĂ©rer la mention « zero » sur l’Ă©tiquette de la bouteille.

Amateur de Guinness ? Pourquoi ne pas tenter la biÚre japonaise Hitachino « Espresso Stout » ? Cette biÚre brune, produite par la brasserie Kiuchi, est infusée avec des grains de café qui lui confÚrent des arÎmes ronds et caramélisés.

BiĂšres japonaises

Le whisky ォィă‚čă‚­ăƒŒ, le savoir faire japonais

Le whisky est arrivĂ© relativement tard au Japon, introduit par des prĂ©sents diplomatiques en provenance des États-Unis. CharmĂ©s par cet alcool, les Japonais ont initialement tentĂ© de le produire Ă  base de riz ou de maĂŻs, sans grand succĂšs. Le whisky Ă©tant produit Ă  base de cĂ©rĂ©ales maltĂ©es (blĂ©, maĂŻs, avoine, seigle, orge).

C’est Masataka Taketsuru qui, aprĂšs s’ĂȘtre formĂ© Ă  l’art de la distillation en Écosse, a jetĂ© les bases de ce que serait le whisky japonais. Il a d’ailleurs fondĂ© les deux plus grandes distilleries du pays, Suntory et Nikka. Pendant de nombreuses annĂ©es, les producteurs japonais ont cherchĂ© Ă  imiter le whisky Ă©tranger.

Toutefois, depuis la derniĂšre dĂ©cennie, on note une aspiration Ă  crĂ©er un vĂ©ritable « whisky japonais ». Le pays s’est fait remarquer sur la scĂšne internationale en remportant des distinctions prestigieuses, telles que celle du Suntory Hibiki en 2007, Ă©lu meilleur whisky blended au monde, ou encore celle du Yoichi 20 ans d’Ăąge, sacrĂ© meilleur single malt aux World Whiskies Awards en 2008.

Ma recommandation de whisky japonais

Pour ma part, j’ai eu l’opportunitĂ© de dĂ©guster deux whiskies de la marque Nikka. Si, comme moi, tu n’es pas un expert en la matiĂšre, je te suggĂšre le Nikka Coffey Grain pour commencer. Sa saveur, plus fruitĂ©e et lĂ©gĂšre, contraste avec celle du Nikka From the Barrel, plus robuste et Ă©picĂ©e. Il faut aussi savoir que le whisky japonais a un degrĂ© d’alcool minimal de 40%.

    Whisky japonais nikka

    Le vin è‘Ąè„é…’, l’alcool improbable

    Oui, tu as bien lu : le Japon produit aussi son propre vin, appelĂ© « budo shu » è‘Ąè„é…’. Et ici, il est bien question d’un nectar issu du raisin.

    Cependant, il faut admettre que les terres japonaises ne semblent pas naturellement adaptĂ©es Ă  la viticulture. Entre l’humiditĂ©, les prĂ©cipitations intenses, notamment pendant certaines saisons, les sols acides et le manque d’espace pour les cultures, les dĂ©fis ne manquent pas. De surcroĂźt, la mise en place de la production vinicole a Ă©tĂ© lente, faute de compĂ©tences spĂ©cialisĂ©es et de demande. AprĂšs tout, le Japon produisait dĂ©jĂ  abondamment du nihonshu, alors pourquoi se tourner vers le vin ? D’autant plus que ce dernier ne s’accorde pas toujours idĂ©alement avec la cuisine japonaise.

    C’est seulement aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, et en particulier Ă  l’occasion des Jeux olympiques de Tokyo en 1964, que l’influence gastronomique occidentale a vraiment gagnĂ© le Japon. Les rĂ©gions de Yamanashi, prĂšs du mont Fuji, de Nagano et d’Hokkaido se sont alors dĂ©marquĂ©es pour la vinification du raisin koshu ç”Čć·ž. Le degrĂ© d’alcool des vins japonais oscillent entre 10 et 12%.

      Vin japonais

      Umeshu æą…é…’, la dĂ©licatesse japonaise

      L’Umeshu æą…é…’, aussi connu sous le nom d’alcool de prune, est une liqueur Ă  la teinte rougeĂątre obtenue en macĂ©rant des prunes japonaises nommĂ©es « Ume » dans de l’alcool.

      On dĂ©guste l’umeshu pur avec quelques glaçons ou diluĂ© avec de l’eau, en mizuwari, que ce soit en apĂ©ritif ou en digestif. Cette liqueur est Ă©galement utilisĂ©e en cuisine, dans les plats chauds ou les pĂątisseries.

      Selon les marques, l’umeshu peut ĂȘtre doux et sucrĂ©, ou au contraire, acidulĂ© et amer. On trouve Ă©galement des umeshus aromatisĂ©s avec d’autres ingrĂ©dients, tels que le yuzu, les fleurs de cerisier ou le gingembre. Sa saveur fruitĂ©e et sucrĂ©e la rend trĂšs agrĂ©able Ă  consommer. Cependant, avec un degrĂ© d’alcool oscillant entre 8 et 15°C, la prudence est de mise aprĂšs quelques verres !

      Yuzushu 柚酒, un alcool vivifiant

      Dans la mĂȘme veine, je te recommande vivement le yuzushu 柚酒, une liqueur Ă©laborĂ©e Ă  partir du citron yuzu. Personnellement, je suis trĂšs attirĂ©e par les boissons Ă  base d’agrumes, et le yuzu, avec son cĂŽtĂ© acidulĂ©, offre une saveur distinctive et rafraĂźchissante.

      On sert le yuzushu bien frais ou en cocktail. Le yuzu est un agrume issu du croisement entre un citron et une mandarine japonaise. Sa saveur, proche de celle du pamplemousse, le rend à la fois unique et délicat.

            Saké à l'abricot Kotto

            Le rhum japonais ăƒ©ăƒ é…’, l’alcool des iles

            L’archipel japonais, grĂące Ă  son Ă©tendue, possĂšde des Ăźles au climat subtropical, idĂ©al pour la culture de la canne Ă  sucre. Il n’est donc pas surprenant de trouver du rhum japonais, mĂȘme s’il demeure encore mĂ©connu Ă  l’international.

            Des marques telles que Nine Leaves, Ryoma, Cor Cor, Ryukyu (nommĂ©e d’aprĂšs les Ăźles du sud) ou encore Kumesen produisent des rhums originaux, vieillis en fĂ»ts de chĂȘne, avec des arĂŽmes distinctifs.

            L’utilisation d’alambics pot still, conjuguĂ©e au climat local, confĂšre au rhum japonais un goĂ»t dĂ©licat, Ă©lĂ©gant et hautement aromatique. On peut le dĂ©guster pur ou en cocktail, Ă  l’instar de ses homologues internationaux.

            rhum alcool

            Le gin japonais ゾン, l’alcool idĂ©al

            Le gin ゾン est une boisson alcoolisĂ©e aux notes florales, obtenue principalement Ă  partir de baies de geniĂšvre, ainsi que de diverses plantes telles que les Ă©corces de citron, les graines de coriandre ou les racines d’angĂ©lique. L’absence de recette stricte offre une grande libertĂ© crĂ©ative pour l’Ă©laboration de gins originaux Ă  travers le monde.

            Le Japon, avec son profond attachement aux rythmes des saisons et Ă  la cuisine vĂ©gĂ©tale, constitue un formidable terrain d’expĂ©rimentation pour la production de gins aux saveurs singuliĂšres. Les notes de citron yuzu, de poivre sansho, de thĂ© vert, de gingembre ou de fleur de cerisier se marient Ă  merveille avec cet alcool. Parmi les marques les plus renommĂ©es, on compte le Nikka Coffey gin, le Roku et le Ki no Bi, que l’on apprĂ©cie tant purs qu’en cocktail.

            gin alcool

            L’awamori æłĄç››, l’alcool d’Okinawa

            À Okinawa, situĂ©e au sud du Japon, on Ă©labore l’Awamori æłĄç››, un alcool de riz plus fort que le nihonshu. Pour sa fabrication, on utilise du riz thaĂŻlandais.

            Il existe diffĂ©rents types d’Awamori :

            • l’Ippanshu, qui est non vieilli ;
            • le Kusu, vieilli au moins trois ans ;
            • et le Hanasake, qui contient au moins 60% d’alcool.

            En gĂ©nĂ©ral, l’Awamori affiche un taux d’alcool d’environ 30%.

            Tout comme les autres alcools japonais, on peut le dĂ©guster pur, avec des glaçons ou en cocktail. C’est Ă©galement un alcool cĂ©rĂ©moniel, savourĂ© lors des cĂ©lĂ©brations et fĂȘtes locales Ă  Okinawa.

            awamori alcool Okinawa

            Une fois de plus, le Japon se distingue par sa capacité à réinterpréter ce qui existe déjà pour en créer une version unique à la saveur nippone. Impossible de ne pas trouver un alcool japonais pour chaque occasion.

            Bien qu’ils aient une solide expertise dans la production d’alcool de riz, ils n’en sont qu’au dĂ©but de leur exploration des autres alcools du monde. Pourtant, ils ont dĂ©jĂ  conquis nos palais et leurs produits sont dĂ©sormais couramment proposĂ©s dans les bars et restaurants.

            Il est certain qu’Ă  l’avenir, les alcools japonais occuperont une place de plus en plus importante dans notre quotidien, apportant un renouveau gastronomique. AprĂšs la cuisine, c’est une nouvelle occasion pour toi de te plonger dans l’ivresse des saveurs japonaises. Évidemment, je tiens Ă  te rappeler l’importance de la modĂ©ration en matiĂšre d’alcool et je t’encourage Ă  prendre le temps de savourer chacune de tes dĂ©gustations. Kanpai !

            L’abus d’alcool est dangereux pour la santĂ©. Consommez avec modĂ©ration.

            Ressources:

            Blog Vivre Ă  TĂŽkyĂŽ

            SakĂ© Ă  l’abricot Kotto SakĂ© français de la marque Kotto (non rĂ©munĂ©rĂ©e)

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